L'arrêté du 5 septembre 2025 modifie le classement de 468 communes françaises selon le zonage ABC. Ce système classe les territoires en fonction du déséquilibre entre l'offre et la demande de logements. Cette révision impacte directement l'accès à plusieurs aides publiques au logement. Les nouvelles dispositions s'appliquent aux offres de prêts émises à compter du 30 septembre 2025. Environ 2,4 millions de Français devraient bénéficier de barèmes plus avantageux grâce à ce reclassement.
Plus de la moitié des communes reclassées intègre désormais les zones tendues A, A bis et B1. Ce nouveau classement permet d'accéder à des conditions plus favorables pour plusieurs dispositifs d'aide. Le prêt à taux zéro devient accessible à davantage de ménages avec des montants revus à la hausse. Les réductions d'impôt pour les dispositifs locatifs voient leurs plafonds rehaussés dans ces territoires.
Le bail réel solidaire et le prêt social location-accession bénéficient également de barèmes revus à la hausse. Les logements locatifs intermédiaires deviennent accessibles aux classes moyennes exclues du parc social. Ces logements proposent des loyers réglementés inférieurs aux prix du marché dans les zones où la demande excède l'offre.
La répartition des 468 communes reclassées montre une tendance nette vers les zones tendues. 64 communes passent en zone A, rejoignant les grandes agglomérations dynamiques comme Lyon, Lille ou Marseille. 10 communes intègrent la zone A bis, réservée à Paris et sa proche banlieue, où la pression locative est maximale.
247 communes accèdent à la zone B1, regroupant les villes moyennes dynamiques et les territoires frontaliers ou littoraux. 147 communes passent en zone B2, caractérisée par une tension modérée. Seules 19 communes sont déclassées vers une zone de tension inférieure.
